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Chômage et sous-emploi au Maroc : Le paradoxe de 2025

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Le marché du travail marocain présente un tableau contrasté en 2025. Alors que le taux de chômage recule à 13,3%, le sous-emploi explose à 11,8%, touchant particulièrement les jeunes, les femmes et les travailleurs ruraux. Comment expliquer cette contradiction ? Quels sont les secteurs et les régions les plus concernés ? Décryptage des chiffres clés et analyse des enjeux cachés derrière ces statistiques.

1. Le chômage baisse… mais pas pour tout le monde

Les chiffres officiels semblent encourageants : le Maroc compte 15 000 chômeurs en moins sur un an. Mais cette baisse masque des réalités plus sombres. En milieu urbain, la situation s’améliore nettement (-40 000 chômeurs), portée par la création d’emplois dans les services et l’industrie. Pourtant, dans les campagnes, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 25 000, révélant une fracture territoriale persistante. Les jeunes et les femmes paient le plus lourd tribut : près de 4 jeunes sur 10 (37,7%) et 1 femme sur 5 (19,9%) se retrouvent sans emploi. Un paradoxe saisissant dans un marché du travail pourtant en croissance.

Une amélioration globale en trompe-l’œil
Le Maroc enregistre une baisse encourageante du chômage (-0,4 point), avec 40 000 chômeurs en moins en milieu urbain. Pourtant, cette tendance masque des disparités inquiétantes :

  • Les jeunes de 15-24 ans voient leur taux de chômage augmenter à 37,7% (+1,8 point)
  • Les femmes restent fortement touchées (19,9% de chômage)
  • Le milieu rural subit une hausse (+25 000 chômeurs)

Le cas des diplômés : Si le chômage baisse globalement pour cette catégorie (-0,9 point), les détenteurs de diplômes techniques peinent toujours (24% de chômage).


2. Le sous-emploi : l’autre face cachée de la précarité

Derrière la baisse du chômage se cache une réalité plus inquiétante : l’explosion du sous-emploi. 185 000 travailleurs supplémentaires survivent avec des emplois précaires, mal payés ou inadaptés à leurs compétences. Le phénomène frappe particulièrement le BTP (1 travailleur sur 4 en sous-emploi) et l’agriculture, où les journées de travail sont trop courtes ou les revenus insuffisants. Pire encore, seulement 31% des travailleurs bénéficient d’une couverture médicale liée à leur emploi. Cette précarité massive devient une bombe à retardement sociale, surtout en milieu rural où les protections sont quasi inexistantes.

Une bombe à retardement sociale

  • Secteurs les plus touchés :
    • BTP : +3,6 points (22,6% de sous-emploi)
    • Agriculture : +2,3 points
    • Services : +0,7 point
  • Deux formes de sous-emploi :
    1. Visible (heures insuffisantes) : 6,3% des actifs
    2. Invisible (revenus trop bas/inadéquation formation) : 5,6%

Le drame des travailleurs pauvres : 31,1% seulement des actifs bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi (12,3% en rural !).


3. Régions en crise : la fracture territoriale s’aggrave

La carte du chômage au Maroc dessine un pays coupé en deux. Dans l’Oriental et les régions du Sud, plus d’un actif sur quatre ne trouve pas d’emploi. À l’inverse, des zones comme Drâa-Tafilalet ou Marrakech-Safi s’en sortent bien mieux (moins de 9% de chômage). Les grandes villes tirent leur épingle du jeu grâce aux emplois dans les services, mais les campagnes se vident de leurs forces vives. Cette fracture géographique reflète des inégalités structurelles : manque d’investissements, faiblesse des infrastructures, et absence de diversification économique dans certaines régions. Un défi majeur pour les politiques publiques.

La carte des inégalités
Certaines régions cumulent tous les handicaps :

  • L’Oriental : Champion du chômage (25,2%)
  • Les régions du Sud : 23,8% de chômage
  • Fès-Meknès : 14,7% (au-dessus de la moyenne nationale)

À l’inverse :

  • Drâa-Tafilalet : 8% de chômage seulement
  • Marrakech-Safi : 8,9%

Le paradoxe urbain-rural : Les villes créent des emplois (+285 000 postes) pendant que les campagnes en perdent (-3 000).


4. Que faire face à ce paradoxe ?

Face à ce double défi – chômage ciblé et sous-emploi massif -, les solutions doivent être tout aussi doubles. Pour les chercheurs d’emploi, il devient crucial de se former aux métiers porteurs (industrie, numérique, énergies renouvelables) et d’envisager une mobilité géographique vers les bassins d’emploi dynamiques. Les pouvoirs publics, eux, doivent urgemment renforcer la protection sociale des travailleurs précaires et adapter les formations aux besoins réels des entreprises. Enfin, les entreprises ont un rôle à jouer en formalisant davantage leurs emplois et en améliorant les conditions de travail. Ce n’est qu’à ce prix que la baisse du chômage pourra vraiment bénéficier à tous les Marocains.

Pour les chercheurs d’emploi :

  • Privilégier les secteurs formels (90,7% des nouveaux emplois sont rémunérés)
  • Se former aux compétences techniques demandées (industrie, BTP)
  • Envisager la mobilité géographique vers les régions dynamiques

Pour les pouvoirs publics :

  • Renforcer la formation professionnelle adaptée
  • Développer la protection sociale des travailleurs précaires
  • Soutenir l’entrepreneuriat rural

Le marché du travail marocain en 2025 ressemble à un miroir brisé : reflet encourageant d’un côté (baisse du chômage), image inquiétante de l’autre (explosion du sous-emploi). Comprendre cette dualité est essentiel pour tous les acteurs – chercheurs d’emploi, entreprises et décideurs politiques – qui veulent construire un avenir professionnel plus stable et plus juste.

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Independent Business Owner, UX Designer, Social mass construction weapon and Amateur Photographer.

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