Petit guide du suivi efficace de sa candidature

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Tous les candidats vous diront que les recruteurs ne suivent pas leur candidature… et vice versa. Il y a comme une impression globale d’un suivi qui cloche de part et d’autre, non ? Voici comment y remédier.

Relancer ou ne pas relancer ? Une grande et classique question pour qui vient de postuler ou de passer un entretien. Relancer est la réponse, mais pas n’importe quand ni n’importe comment.

Un tableau de bord pour avoir une vue sur toutes vos candidatures
Pour savoir quel timing respecter, un outil est aujourd’hui indispensable : le tableur, Excel ou autre. « Du fait de la multiplication des canaux où l’on postule et leur complexité, le calepin où l’on collait les annonces et indiquait le nom des personnes rencontrées est dépassé », note Cécile FISCHER, RRH du Groupe William Sinclair.

Synthétique et mis à jour régulièrement, votre tableau doit indiquer :

les plateformes (site emploi, site carrière de l’entreprise, réseau social…) où vous avez trouvé l’annonce – pratique aussi pour cibler les plateformes efficaces selon sa recherche –, ou les autres sources selon le mode de candidature (cooptation, candidature spontanée…),
les dates des actions (postuler, relancer, recevoir une réponse, être convoqué, etc.),
la nature du contact (téléphonique ou écrit).
« Cet outil fait la différence, il permet d’éviter de répondre dans le flou quand un recruteur vous contacte, parfois plusieurs semaines après que vous avez postulé, il ne sert pas seulement à éviter la radiation de Pôle Emploi », explique-t-elle. Comme un recruteur n’aime pas se rendre compte qu’un candidat n’a aucun souvenir de l’annonce – c’est peu professionnel à ses yeux –, proposez de le rappeler quand vous êtes dans de bonnes conditions pour lui parler, dans les minutes ou heures qui suivent, et sachez qu’il n’y a « aucun tabou à dire qu’on a répondu à plusieurs offres », rassure Frédéric Écotière, directeur général du même groupe.

Relancez le recruteur sans le mettre au pied du mur
La difficulté du suivi est de montrer sa motivation sans mettre la pression au recruteur. « Vous pouvez relancer par mail et par téléphone mais pas cinq fois dans la même journée », poursuit notre interlocuteur. Venez aux nouvelles, par mail ou par téléphone, sans reproche mais avec tact, le but est d’aller à la pêche aux informations pas de harceler. « Après l’envoi de votre candidature vous pouvez relancer au bout d’une semaine sauf si vous avez reçu un mail accusant réception de votre candidature et indiquant un délai, dans ce cas, respectez ce délai et relancez ensuite si vous êtes sans nouvelles », précise-t-il.

Parlez-en pendant l’entretien, pas sur le pas de la porte
Sur le pas de la porte, revoilà les clichés – « Et pour la suite ? », sonde le candidat ; « On revient vers vous », élude le recruteur – alors qu’il s’agit d’un sujet à part entière dont le but est de savoir comment le candidat et le recruteur vont travailler ensemble. « C’est pendant l’entretien que le candidat doit s’enquérir des prochaines étapes mais aussi demander au recruteur ce qu’il attend de lui, des contacts pour les prises de références par exemple, ou la communication d’une clause de non concurrence », ajoute Frédéric Écotière. À vous, candidat, de prendre la main, afin de pousser (doucement) le recruteur à se positionner pour qu’il ne vous laisse pas dans le flou.

Un mail de renouvellement de motivation post entretien peut changer la donne
Mais il est fréquent que le recruteur laisse ses réponses en suspens (il ménage ainsi ses arrières au cas où un autre candidat se désisterait), dans ce cas, provoquez la chance. « Un mail de renouvellement de motivation bien fichu, qui restitue ce que vous avez compris du poste et ce que vous pouvez apporter, argumenté, évitant les banalités et ne redondant pas avec votre CV, peut changer la donne et faire pencher la balance en votre faveur après un « oral » pas très convaincant », souligne Cécile Fischer. Là encore le rythme compte : renouveler votre motivation dans la journée est un peu tôt et dénote une réactivité excessive, un manque de recul, mais une semaine après l’entretien est trop tard, êtes-vous vraiment motivé ?, le recruteur peut en douter, sauf s’il vous a lui-même accordé ce délai de réflexion.

En voulant savoir à partir de quand vous devrez considérer votre candidature caduque, vous marchez sur un fil, tendu par le besoin de précision et le risque d’être trop pressant, mais votre demande est légitime : « Quand on est recruteur, on ne doit pas au candidat de l’embaucher mais on lui doit un feedback », rappelle Frédéric Écotière.


Article de : Sophie Girardeau
Source: www.monster.fr

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